Histoire et sites remarquables
LES ORIGINES DU VILLAGE
La cité doit son patronyme au passage en 445 de saint Germain, évêque d’Auxerre ; il deviendra le saint patron de la future église. Saint-Germain-des-Prés est érigée en paroisse par saint Loup, évêque de Sens de 611 à 623.
LE MOYEN ÂGE
Une première chapelle apparaît au IXe siècle à l’emplacement actuel de l’église. Il s’agit sans doute d’un édifice en bois. La paroisse dépend alors de l’archevêché de Sens. Vers 1120, les moines bénédictins de Molesme édifient une construction en dur, avec un clocher et une seule nef. L’église est agrandie au XIIIe siècle.
Au Moyen Âge Saint-Germain-des-Prés vit dans l’ombre de sa sœur jumelle, la commune voisine de Gy-les-Nonains, à laquelle elle restera longtemps subordonnée. Cette dernière a en effet acquis une certaine notoriété en raison de la puissance de son monastère, créé au début du IXe siècle par Rothilde, l’une des filles de Charlemagne.
Ce sont précisément les religieuses du monastère de Gy qui sont à l’origine de la construction, sur le territoire de Saint-Germain-des-Prés, d’une maladrerie destinée à accueillir les lépreux. Située près de l’ancienne laiterie, elle fonctionnera jusqu’à la fin du règne de Louis XIV, en 1715.
Le début du deuxième millénaire correspond à l’apparition des premiers châteaux.
LA GUERRE DE CENT ANS
Au cours de l’hiver 1358-1359, les troupes anglaises de Robert Knowles traversent l’Ouanne au pont de Gy et au pont Gazin, dévastant tout sur leur passage.
Pour échapper aux raids meurtriers la population se réfugie au château-haut de Château-Renard. Les habitants sortent indemnes de cette épreuve, mais lorsqu’ils reviennent, un spectacle de désolation s’offre à eux ; tout n’est que ruines et cendres, l’église, les châteaux et la plupart des maisons sont incendiés.
En 1429, Jeanne d’Arc lors de ses chevauchées à travers le royaume est contrainte de contourner la Puisaye aux mains des Bourguignons alliés des Anglais. Après être passée à Château-Renard, elle s’arrête pour déjeuner au hameau des Griboulets, au château de Guisors.
UNE RENAISSANCE DIFFICILE
A l’exception de Courbevaux, tous les autres châteaux ont été détruits pendant la guerre de Cent Ans et ne seront jamais reconstruits. La reconstruction de l’église débute modestement vers 1360. Certains documents montrent qu’un siècle plus tard, entre 1460 et 1480, sous le règne de Louis XI, les paroissiens se font largement tirer l’oreille pour achever la restauration de l’édifice : il faudra en effet trois menaces d’excommunication pour qu’ils acceptent de financer les travaux. Elle ne s’achève qu’en 1519 date à laquelle elle est inaugurée. L’église n’est pas rebâtie à l’identique. Elle est au contraire agrandie : une nouvelle nef, plus vaste, parallèle à l’unique nef d’origine, voit le jour côté nord.
Dès le début du XVIe siècle, la vie reprend peu à peu ses droits.
Moins d’un demi-siècle plus tard, les choses se gâtent à nouveau avec les guerres de Religion. Le premier acte intervient en 1562 : une soixantaine de cavaliers déserteurs ralliés aux protestants incendient une nouvelle fois l’église. Le second acte a lieu 14 ans plus tard, en 1576 ; une troupe de protestants allemands, forte de 14000 hommes, campe près du village et l’église est à nouveau endommagée ; ce sera le dernier coup sérieux porté à la paroisse.
LES TEMPS MODERNES
En partie détruite pendant les guerres de Religion, la reconstruction de l’église sous sa forme actuelle ne débute qu’à partir de 1580. L’opération est longue et difficile et les travaux les plus urgents ne s’achèvent qu’en 1610.
Au début du XVIIe siècle, sous le règne de Louis XIII, des troupes françaises installent une garnison aux alentours du village.
Parmi les officiers en garnison dans les environs, on trouve le comte de Plessis-Praslin. Celui-ci met à profit son passage dans la région pour élaborer la célèbre praline, qui fera la fortune de la cité montargoise.
L’année 1672 est marquée par un épisode de grêle qui ravage les cultures entre Saint-Germain-des-Prés et La Selle-en-Hermoy.
LA PERIODE PRE-REVOLUTIONNAIRE
Au cours des années précédant la Révolution, les conditions climatiques deviennent extrêmes, avec des hivers rigoureux, des inondations et des périodes de sécheresse.
A partir de 1780, un service hebdomadaire de diligence est mis en place entre Montargis et Château-Renard.
Lorsque survient la Révolution, les habitants de Saint-Germain-des-Prés, peu sensibles aux idées révolutionnaires, sont surtout préoccupés par leurs intérêts personnels. Certains se porteront acquéreurs des biens de l’église, devenus biens nationaux.
Depuis la fermeture du monastère de Gy en 1752, le rapport entre les deux communes s’est inversé : alors que Gy-les-Nonains est sur le déclin, Saint-Germain-des-Prés connaît un certain essor.
L’EPOQUE CONTEMPORAINE
Le XIXe siècle correspond à une phase de modernisme en matière de transport, grâce à deux évènements majeurs :
- en 1828, l’achèvement de la route départementale permettant de relier Montargis à Joigny, avec le choix du tracé actuel ;
- en 1874, la mise en service de la ligne de chemin de fer, longue de 64 km, reliant Montargis à Sens.
Le train constitue le point d’orgue des innovations technologiques. Son arrivée a un impact considérable sur le développement économique et sur la vie quotidienne des habitants. Plusieurs trains assurent chaque jour la liaison vers Montargis et Château-Renard. La gare dessert également le bourg de Gy-les-Nonains.
Le choix de Saint-Germain-des-Prés pour son implantation favorise définitivement la rive droite de l’Ouanne au détriment de la rive gauche ; elle sonne aussi le glas de la suprématie de Gy par rapport à sa sœur jumelle. Enfin, jadis séparées par la forêt, les communes d’Amilly et de Saint-Germain-des-Prés se sont rapprochées au fil des siècles, d’abord grâce au déboisement progressif, puis avec l’aménagement de la route et l’arrivée du chemin de fer.
Sur le plan social on constate dans les années 1850 un afflux de nouveaux venus dans le village dont la population atteint 1451 habitants en 1886.
La Première Guerre est particulièrement meurtrière faisant 58 morts. C’est l’une des communes, proportionnellement à la population, les plus touchées.
Aujourd’hui, même si le village conserve son caractère rural, la proximité du bassin d’emploi de la région montargoise attire de nouveaux villageois. La population s’accroît rapidement : elle a pratiquement doublé entre 1936 et 2016 pour compter près de 2000 habitants.
*Extraits du livre « LES VILLAGES des environs de CHÂTEAU-RENARD » de Claude Martin et Alain ROMILLY disponible au Royal tabac-Presse place de la République à Château-Renard et au Syndicat d’Initiative
L’église de Saint-Germain-des-Prés détient sans doute le plus beau palmarès local de destructions et de reconstructions.
Comme le village et la fontaine voisine, elle doit son nom à saint Germain, évêque d’Auxerre.
Une première chapelle, certainement en bois, apparaît au IXe siècle. Vers 1120, Les moines bénédictins de Molesme édifient une construction en dur constituée d’une seule nef ; elle est agrandie au XIIIe siècle. L’église est entourée alors d’un cimetière.
En 1358, durant la guerre de Cent Ans, elle est incendiée par les troupes de Robert Knowles. Sa reconstruction, débutée modestement ver 1360, ne reprend qu’à la fin du XVe siècle et s’achève en 1519. Elle est alors agrandie et dotée de deux nefs parallèles.
Elle est à nouveau endommagée durant les guerres de Religion, d’abord en 1562 puis en 1576. Elle est reconstruite dans sa forme actuelle entre 1580 et 1610.
Profanée pendant la Révolution, elle retrouve sa vocation initiale au début du XIXe siècle. Une restauration globale intervient entre 1857 et 1864.
Sur le plan architectural, l’édifice affecte une forme rectangulaire.
La façade principale comporte deux portails. Celui de droite, plus petit, donne accès à la nef principale dédiée à saint Loup de Sens ; celui de gauche ouvre directement sur le collatéral nord, placé sous le patronage de la Sainte Vierge. Les deux nefs composées chacune de quatre travées, sont de dimension sensiblement identique. Elles sont séparées entre elles par des piliers octogonaux et aboutissent toutes les deux à un chevet plat percé de deux fenêtres à meneaux. Le clocher est appuyé sur la première travée.
Les fenêtres du chevet et du chœur ont reçu vers 1858 des vitraux provenant de l’atelier Louis-Victor Gesta de Toulouse et de l’atelier Lobin de Tours. Victimes de jets de pierre de la part de garnements dans les années 1960, ils ont aujourd’hui disparus ; de nouveaux vitraux ont été réalisés par l’atelier Degusseau d’Orléans. Les murs latéraux sont ornés d’élégantes fenêtres à meneaux aux découpes élégantes.
*Texte du livre « LES VILLAGES des environs de CHÂTEAU-RENARD » de Claude Martin et Alain Romilly disponible au Royal Tabac- Presse place de la République à Château-Renard et au Syndicat d’Initiative.
PRAIRIES HUMIDES DE L’OUANNE
L’Ouanne est un affluent rive droite du Loing. La rivière traverse tout le Gâtinais de l’Est et forme un important champ d’expansion des crues en amont de Montargis. L’intérêt écologique de la vallée de l’Ouanne réside principalement dans son réseau de milieux humides ouverts (prairies inondables, roselières, magnocaricaies, mégaphorbiaies), en mosaïque avec boisements alluviaux et des peupleraies.
La première action de préservation des milieux humides de la vallée de l’Ouanne a été initiée en 2011 par le Conservatoire d’espaces naturels en collaboration avec l’EPAGE du bassin du Loing. Elle a consisté en un diagnostic écologique et foncier du fond de vallée. Cette étude prospective concernait les trois affluents du Loing : l’Ouanne, le Betz et la Cléry. Sur la vallée de l’Ouanne 411 ha avaient été identifiés en priorité forte d’intervention au regard de leur intérêt écologique.
A partir de 2015, l’EPAGE du bassin du Loing a réalisé plusieurs acquisitions foncières sur deux secteurs à fort enjeu écologique du lit majeur de l’Ouanne : la prairie d’Yonne (Amilly, Conflans-sur-Loing, Gy-les-Nonains, Saint-Germain-des-Prés) et le fond de vallée de Château-Renard. Les terrains acquis ont été délégués en gestion au Conservatoire par bail emphytéotique de 33 ans. Le Conservatoire a initié en 2021 une démarche d’animation foncière sur le secteur des « prairies humides de Saint-Germain-des-Prés » qui développe une superficie de 7,2485 ha afin d’améliorer la cohérence de sa maîtrise en périphérie des secteurs d’ores et déjà préservés en partenariat avec la commune.
En 2022, la commune s’est lancée dans son Inventaire de la Biodiversité Communale (IBC), un programme de recensement de la biodiversité financé par la région et la commune. Ainsi pendant plusieurs mois, des naturalistes de l’association Loiret Nature Environnement ont parcouru la commune à la recherche des plantes, des oiseaux, des amphibiens, des reptiles, des chauves-souris et des papillons et libellules. Les premiers résultats de ce diagnostic mettent en lumière des richesses écologiques au sein de la commune, notamment les prairies humides. On peut citer par exemple la découverte du Carex maigre, petite plante des zones humides, ou bien le Pïgamon jaune, grande plante des bords de rivière. Les bords de l’Ouanne sont également le lieu de vie du Gomphe crochets, libellule menacée d’extinction en région. Si les pelouses sèches, vestiges des activités agropastorales sont de véritables petits trésors de biodiversité comme les haies et fourrés qui bordent les zones agricoles, les mares ne sont pas en reste avec la présence de très nombreuses libellules et amphibiens dont le Triton crêté et le Triton alpestre. A l’heure actuelle, plus de 900 espèces ont pu être déterminées à ce jour sur la commune dont 80 sont estimées patrimoniales du fait de leur rareté, protection ou degré de menace.
CREATION D’UN PARCOURS DECOUVERTE SUR LA ZONE HUMIDE DE LA RUE DU MOULIN
L’opportunité de créer ce projet s’est faite jour au printemps 2020 lorsque l’exploitation d’une peupleraie a ouvert le paysage à proximité du lavoir de la commune. L’idée de se réapproprier le lieu était née. Malgré la petite taille de la parcelle, les caractéristiques d’une zone humide y sont bien présentes : la rivière l’Ouanne, une mare alimentée par une source dont le débit est intéressant, une frayère alimentée par une noue et raccordée au bief du moulin et enfin une faune et flore caractéristiques des milieux humides. C’était l’occasion de préserver la biodiversité de cet espace sensible situé au cœur du village.
La commune a la volonté de rendre le site accessible à tout type de public. La signalétique permettra aux visiteurs de s’orienter, de s’informer et de se diriger grâce à l’installation de dispositifs visuels, tactiles et sonores qui accompagneront les publics en situation de handicap. Le site sera également l’opportunité de faire découvrir toutes les caractéristiques d’une zone humide auprès d’un public scolaire. Le parcours est court et peut être agrémenté de questions ludiques. Les lieux sont ouverts depuis 2022.
*Extraits d’articles parus dans le bulletin N°13 2022 de la commune de Saint-Germain-des-Prés.
Commerces à Saint Germain Des Prés
Boulangerie – Pâtisserie
Amandine et Guillaume COLLET5 Rue basse 45220 Saint-Germain-des-Prés
02 38 93 00 04
Ouvert du mardi au samedi 7 h -13 h / 16 h -19 h
Le dimanche de 7h à 12 h30
Fermeture hebdomadaire le lundi
Le Saint Germain
Bar, Tabac, Presse, Jeux2 Rue du débarquement du 6 juin 1944 45220 Saint-Germain-des-Prés
02 38 92 65 06
Ouvert du mardi au vendredi de 6h30 à 20h, samedi de 7h30 à 20h et le dimanche de 7h30 à 13h.
Fermeture hebdomadaire le Lundi.
L'happyzza
Pizza - Sandwich - Burger18 avenue de Pourprix 45220 Saint-Germain-des-Prés
02 38 94 85 84
Ouvert 6 jours sur 7 du Mardi au Samedi de 12h00 à 14h00 et de 18h30 à 22h00.
Le Dimanche de 18H30 à 22H00
Fermeture hebdomadaire le lundi.
Livraison à domicile uniquement le soir, les vendredis, samedis, et dimanches.