Histoire et sites remarquables
LES ORIGINES
L’étymologie de Douchy vient de Dulciacus ou Dulcis Aquae, une expression latine qui signifie « le domaine de l’eau agréable ou de l’eau douce ». Cette dénomination fait référence à l’Ouanne.
Dès l’époque gallo-romaine, un acqueduc souterrain, dont il reste quelques vestiges, conduit l’eau de la fontaine Sainte-Anne aux thermes romains de Triguères. Douchy est alors une destination de villégiature où les habitants de la cité voisine se livrent aux plaisirs des courses de chevaux.
Un peu avant l’an mille, apparaît sur le site une église rattachée à l’abbaye de Ferrières dont les moines règnent sur toute la région. Après la destruction en 935 de l’abbaye de Ferrières par les hongrois, les environs de Château-Renard passent sous la férule du comte de Sens, Renard Ier.
LE DEBUT DU DEUXIEME MILLENAIRE
Les moines bénédictins de l’abbaye de Solesme, en Bourgogne, entreprennent à la fin du XIe siècle l’évangélisation des campagnes et s’installent à Douchy. Cette communauté dessert Chuelles et Montcorbon.
En 1219 le recrutement des moines devenant plus difficile, Pierre de Corbeil, l’archevêque de Sens, décide d’attibuer la paroisse de Douchy au clergé séculier. A cette époque l’église se compose de deux nefs : une nef centrale comparable à celle d’aujourd’hui, construite par les religieux de l’abbaye de Ferrières, et une petite nef latérale édifiée par les moines de Molesme. A gauche se trouve le cloître et le prieuré. Au XIIIe siècle le bourg de Douchy se résume à une seule rue, l’actuelle rue de La Fontaine, reliant l’église à la fontaine.
Au Moyen Âge, plusieurs fiefs se partagent le territoire de la paroisse :
- La Motte de Douchy, située aux Giraults au nord du bourg ;
- La Brûlerie, à l’ouest sur la route de Triguères ;
- Le Mesnil, au sud sur la route de Chêne-Arnoult ;
- Coufrault, à l’est sur le coteau nord ;
- Launay, à l’est dans la vallée de l’Ouanne.
LA GUERRE DE CENT ANS
Les XIVe siècle et XVe siècle correspondent à une période d’une extême difficulté pour les habitants de Douchy. En premier lieu une épidémie de peste noire apparait en 1349 dans la région. Vient ensuite, durant l’hiver 1358-1359, l’invasion par les troupes anglaises de Robert Knowles qui ravagent une partie du Gâtinais. Protégée par une garnison installée au château de Coufrault, Douchy est relativement épargnée. A la fin de l’été 1421, l’armée du roi d’Angleterre Henri V de Lancastre va rayer de la carte la plupart des villages de la région. Venant de Melleroy deux colonnes se dirigent vers Douchy; l’une prend la forteresse de Coufrault, tandis que l’autre s’attaque au village. L’église est incendiée, des maisons sont rasées, les fiefs et les châteaux sont gravement touchés, certains disparaissant à tout jamais. C’est notamment le cas de la Motte de Douchy.
Au cours de l’année 1429, Jeanne d’Arc passe à deux reprises à Douchy: la première fois en février lors du voyage la conduisant de Vaucouleurs à Chinon, la seconde fois en juin lorsqu’elle se rend, après la libération d’Orléans, de Loches à Reims pour le sacre du roi Charles VII.
LA RENAISSANCE DU VILLAGE
Après la guerre de Cent Ans commence l’époque de la reconstruction, celle du bourg tout d’abord, puis celle de l’église rebâtie au tout début du XVIe siècle. Sous l’impulsion de Charles VII, la campagne elle aussi reprend vie, avec la venue de nouvelles familles, qui s’installent dans les fermes abandonnées. Certains cultivateurs comme Jehan Beaudenon ou Etienne et Vincent Boisseaux, donneront leurs noms aux hameaux.
LES TEMPS MODERNES
Durant la seconde moitié du XVIe siècle, Douchy n’est pas trop affectée par les guerres de Religion. En effet, comme dans la plupart des villages de la région, la population paysanne reste attachée au catholicisme. Seuls les nobles s’engagent dans la voie de la Réforme, c’est notamment le cas des seigneurs de Launay et du Mesnil.
Au milieu du XVIIe siècle, pendant la minorité de Louis XIV, la Fronde génère quelques désordres dans la région. A Douchy, en 1652, les armées de la Fronde profanent la chapelle Sainte-Anne. En 1675 Douchy compte 1000 habitants.
Au XVIIIe siècle la population, essentiellement constituée de cultivateurs et de journaliers, vit principalement dans les hameaux; seul un tiers des habitants réside dans le bourg. Les conditions sanitaires restent précaires : la mortalité infantine touche un enfant sur deux et les épidémies sont fréquentes.
L’EPOQUE CONTEMPORAINE.
Le début du XIXe siècle voit l’arrivée du télégraphe Chappe, dont l’une des tours est située sur les hauteurs de Coufrault. Le relais de Douchy est le seizième d’une ligne reliant Paris à Venise et à Toulon en passant par Lyon.
L’ERE DU COMTE PHILIPPE DE NEVERLEE
Arrivé à Douchy en 1837, le nouveau propriétaire de La Brûlerie va marquer le village de son empreinte, devenant rapidement l’un des principaux animateurs de la vie locale. Une première école voit le jour en 1839. En 1841 il rachète les ruines de l’ancienne chapelle Sainte-Anne pour y édifier le nouveau presbytère. Il est également à l’origine de la naissance des ateliers de charité et de la création en 1856 d’une école de filles dirigée par des religieuses. On lui doit aussi l’aménagement du lavoir et il a un rôle déterminant dans les travaux de restauration de l’église dont il prend en charge une grande partie des dépenses. L’acteur Alain Delon a racheté en 1971 la propriété de La Brûlerie à la famille de Neverlée.
En 1870, le calme habituel du bourg est soudain troublé par l’arrivée massive des ulhans. Le prince Frédéric-Charles, neveu de Guillaume Ier, à la tête de l’armée prussienne, installe son quartier général au château de La Brûlerie.
DE L’AVENEMENT DU MODERNISME A AUJOURD’HUI.
Le premier acte fondateur intervient en 1880 grâce à l’arrivée du chemin de fer. C’est l’époque où Douchy atteint sa population maximale avec 1277 habitants en 1886. La laiterie Maggi, installée dès le début du XXe siècle, va bénéficier des installations ferroviaires pour se développer au fil des décennies suivantes employant à certaines époques plus de 50 salariés.
La Première Guerre mondiale fait 56 morts. Après cette période douloureuse l’activité économique reprend rapidement. En 1938 la société Jardillier, spécialisée dans la fabrication de matériel pour l’armée, s’installe sur le site du moulin de l’Aunay. Avec plusieurs centaines de salariés elle devient rapidement l’une des principales entreprises de la région.
Le 23 août 1944 le village est libéré. Affecté par la concurrence de la route dès le milieu des années 1930 le transport ferroviaire des voyageurs est définitivement arrêté peu après la fin du conflit.
Aujourd’hui les grosses entreprises ont toutes disparues. Seule subsiste l’entreprise Dechambre spécialisée dans le domaine de l’énergie. En revanche Douchy possède encore un commerce de proximité particulièrement actif.
En 2016 la commune a fusionné avec celle de Montcorbon formant la commune nouvelle de Douchy-Montcorbon.
*Extraits du livre “ LES VILLAGES des environs de CHATEAU-RENARD“ de Claude Martin et Alain Romilly disponible au ROYAL tabac-presse place de la République à Château-Renard.
Commerces à Douchy-Montcorbon
La Gourmandise
Boulangerie - Patisserie1 rue du Gatinais 45220 Douchy
02 38 87 15 36
Auberge du Terroir
Restaurant - Bar - Hôtel9 Rue du Gâtinais, 45220 Douchy-Montcorbon
02 38 87 10 04
Bar: 7h30-21h00
Restaurant: 12h00 - 14h30
19h00 - 21h00
Du Lundi au Samedi
EPI Service
Alimentation Générale1 Rue de Bourgogne, 45220 Douchy-Montcorbon
02 38 87 12 34